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Mes origines

Je suis née à Toulouse, en 1950. Je ne vous fais pas l'injure de connaître mon âge... Je n'ai pas la coquetterie de le cacher... Pour quoi faire?

Dès la prime enfance, vers 5 ou 6 ans, j'ai mis la main à la pâte du repas familial.

Environ vers 1959 ou 1960, j'avais 9 ou 10, c'est moi qui faisais le repas pour toute la famille (nous étions 5; un enfant était décédée en 1958).

J'ai donc un petit peu l'habitude de cuisiner ces recettes (d'une famille d'ouvriers des années 60).

Du côté paternel, mes grands parents espagnols ont passé la frontière en 1915.

L'an prochain donc, nous aurons à fêter les 100 ans de la famille en France.

En 1915, en Espagne, régnait une immense famine. Il a fallu passer la frontière... Les hommes de France étaient dans le Nord, en train de mourir pour la France. Foutue guerre, cette der des der.....

Ma grand-mère paternelle a eu 11 enfants, 5 garçons, 6 filles. Lorsqu'elle est arrivée en France, elle n'avait que 3 enfants qui avaient survécus à ces maladies infantiles que l'on ne soignait pas (pas d'antibiotiques puisque le premier, la pénicilline ne fut inventé que durant la 2e guerre mondiale). Deux garçons en âge de travailler, une fille,  ma chère Marraine, décédée 4 mois avant ses 100 ans.

Dont je porte en second, le prénom espagnol car je suis née le même jour qu'elle, le 10 août. Mon père disait: un signe.. mais, je suis la seule des enfants de mon père à avoir un prénom espagnol... Ma mère détestait tout ce qui n'était pas de son pays de l'Aude ou tout le moins Toulousain.

Trois garçons sont nés en France, le dernier de la fratrie était mon papa. Né à Urdos dans les Basses-Pyrénées comme l'on disait à cette époque.

Et comme n'existait pas le droit du sol, la famille a demandé et obtenu la nationalité française en 1923, à son arrivée à Toulouse.

Dans le milieux des pauvres espagnols d'origine à Toulouse on disait: pour manger, patatas y arroz (riz).

A la maison où on ne devait jamais montrer le côté espagnol, mon père disait: pour manger, patates et fayots.

Fayots: la nourriture presque quotidienne. Les haricots secs: on y mettait tout ce qui tombait sous la main.

Enfin, pas on, mais Moi... j'en ai cuisiné des marmites de fayots!!!

Et quand c'était Byzance, les fayots devenait LE CASSOULET.

CQFD

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